L’humeur reste au beau fixe. L’anniversaire de Laurent, vers midi, rassemblera l’ensemble de nos amis.

La petite tunique rouge qui nous a coute la peau des fesses, reste la, bien repassee a cote de ravissants escarpins assortis. Hier, pour l’occasion, nous nous sommes rei§u une seance chez le coiffeur afin que celui-ci nous realise le brush du siecle. Ainsi bien va pour le mieux.

Nous rentrons.

Manque un mot echange dans la voiture. L’humeur a change de cap.

Deja, vers les dix heures, en nous regardant dans la glace une salle de bains, sale coup : Pourquoi au milieu de cette magnifique chevelure lisse, une meche s’obstine a rebiquer ? Avec rage on mouille le peigne et humectons l’insolente. Elle se calme, seche et . rebique. On recommence. Cette fois, on ne lui laissera nullement le loisir de faire ce qu’elle souhaite. On matte au seche-cheveux et a la brosse ronde mais on insiste un peu trop et ladite meche devient mousseuse et terne. Bon, on abandonne et on se colle 1 beau serre-tete qui disciplinera tout cela.

Il semble plus de 11 heures. Cette connasse nous a fera perdre un moment considerable. Manque possible d’elaborer un maquillage sophistique mais nullement oblige non plus d’accelerer le mouvement a votre point. Ca y est ! On vient de se donner un coup de goupillon de mascara dans l’oeil. Les muqueuses paraissent injectees de sang. Ca pique. Ca cuit. Notre fard a paupieres se repand partout. Vite, quelque peu de demaquillant pour effacer nos traces. C’est quoi votre oeil chafoin au sein d’ cette grosse zone blanche ? Naturellement le lait a ote tout le fond de teint. .. et d’un seul cote beaucoup evidemment ! Allez courage ! On efface tout et on recommence.

Mais c’est quoi cette rougeur sur le menton ? Un bouton ? Manquait plus que ca ! Ca recommence ! C’est fini ! Pas genial mais va falloir avancer.

La tenue, cette dernii?re, est chouette.

Peut-etre qu’une paire de semelles en chaussures ne pourrait etre pas de trop. J’ai l’impression que le pied n’est jamais tenu. Quelle idiote ! J’aurais du tester bien ca avant .. c’est souvent a surprise ces chaussures neuves !

Bon ca viendra. Mais qu’est-ce qu’on est en gali?re dans votre soutien-gorge a balconnets achete parce que celui-ci etait rouge tel la jupe ! Allez, on oublie ! C’est comme ce string qui va avec ! C’est d’un inconfort ! Quant a toutes les bas qui tiennent tout seuls . pourvu que l’elastique cramponne bien !

Tres vite on attrape sac, gilet et cadeau. On reste a J’ai bourre.

La fete est reussie. N’importe qui a l’air content . sauf nous. On sourit mais c’est 1 sourire quelque minimum crispe ; marre depuis deux heures de degoter la totalite des pretextes pour tenter d’oter ces putains de pompes qui nous labourent l’arriere du pied. On a bien essaye discretement d’oter les semelles mais la, on nageait. On a meme tente, pour coincer le talon, de glisser un bout de notre serviette en papier rose pour caler tout cela mais a chaque nullement, on sentait que celui-ci se barrait, ton, la nenette qui s’est colle un bout de PQ en sortant des chiottes. Oui, je cause mal ! Je sais mais j’ai des excuses.

Oh ! En feeld outre ce serre-tete ! J’ai une migraine . ! Je ne vous parle aussi jamais des clips que j’ai fourre au sein d’ mon sac des l’aperitif. J’ai le lobe des oreilles qui brule !

Tout a l’heure, j’suis allee a toutes les toilettes. Le bouton du menton continue a vivre sa propre life avec decontraction et s’epanouit au fil beaucoup plus. Quant a toutes les baleines du soutien-gorge, elles se seront donne le mot pour me lacerer des seins des que J’me courbe. Seins, qui Afin de pigeonner, pigeonnent mais je ne vous raconte gui?re la douleur a toutes les epaules. J’aurais jamais du raccourcir autant les bretelles.

Des que je m’assieds Afin de soulager faire mes pieds, je dois faire tres attention a ne poser qu’une fesse en bout de siege sinon le string me cisaille et j’ai la foufoune en feu. J’ai beaucoup tente de le basculer a gauche, puis a droite, pensez-vous ! Dans la minute, il se replace au garde-a-vous, bien au centre. Ce devra etre un string pour militaire.

Si un de mes bas commence a glisser, plisser ou filer, je crois que je vais hurler. En outre cette peste de Stephanie qui n’a pas pu s’empecher de me feliciter pour ma tunique meme si « elle ne te boudine jamais un petit minimum ? ». Marie a trouvee ravissante mais « tu ne commencerais jamais un orgelet a l’oeil gauche ? ».

18 heures. Bon, Jerome, on s’en va avant qu’une connasse ne pointe du doigt mon menton.

C’est dommage , Y avait une bonne ambiance et je m’etais fait une telle joie de votre evenement ! DUR, DUR D’ETRE UNE NANA ! !